LIPOEDEME : QUELS
TRAITEMENTS NATURELS?

jambes très gonflées

Qu’est-ce qu’un lipœdème ?

Le lipoedème est une maladie chronique et dégénérative qui affecte les tissus graisseux. Elle se caractérise par une anomalie de ces tissus, à la fois dans leur physiologie, leur volume et leur répartition. Elle entraîne fréquemment des douleurs significatives, une diminution de la mobilité, des déformations du corps, et peut avoir des impacts forts sur la santé mentale des patientes.

Le lipœdème, se situe principalement dans les jambes, les hanches et dans un tiers des cas les bras. Le lipoedème est souvent douloureux, peut gêner l’activité et générer des bleus spontanés. Il résiste aux régimes.

C’est une pathologie peu connue qui affecte 11% des femmes adultes. Non maitrisé ni pris en charge, il peut évoluer vers une obésité, des problèmes veineux  et lymphatiques (oedèmes,varices)…C’est un trouble qui est souvent mal comprise et sous-diagnostiquée.

Cette maladie est rare, mais elle est aussi actuellement sous-diagnostiquée, et souvent confondue avec d’autres maladies telles que l’obésité et le lymphœdème.

Quels éléments peuvent vous aider à reconnaitre un lipœdème ?

  • Jambes douloureuses  (souvent depuis la puberté ou une grossesse ou un changement hormonal) avec un aspect “poteau”
  • Des bleus spontanés 
  • Disproportion entre une taille fine et de « grosses jambes »
  • Symétrie dans les membres atteints ( contrairement au lymphoedème)
  • Un aspect festonné et dur qui s’accentue avec le temps et qui n’est pas à confondre avec un surpoids
  • Des régimes qui ne font perdre que sur le haut du corps et sont sans effet sur les jambes ou bras.

Le diagnostic repose sur l’examen par un phlébologue ou un angiologue. Le centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV)  possède un service spécialement dédié à cette pathologie.

Des techniques d’imagerie médicale vont confirmer le diagnostic.

Quand consulter votre médecin ?

Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé, (angiologue ou phlébologue) en cas de soupçon de lipœdème, car un diagnostic précoce peut aider à gérer la condition de manière plus efficace et à améliorer la qualité de vie. Les consultations de spécialistes (angiologues, chirurgiens, etc.) et les examens médicaux (écho-Doppler, fluoroscopie) sont en principe couverts par l’assurance maladie de base. Si l’assuré l’est selon le modèle « médecin de famille » il doit cependant obtenir de celui-ci un bon de délégation pour le spécialiste en question (qui peut ensuite prescrire les examens nécessaires).

Les hôpitaux ayant un service de phlébologie (HUG) ou lymphologie (au CHUV) peuvent également vous aider à poser un diagnostique sûr grâce à l’imagerie médicale.

A la Clinique Naturelle vous pouvez également, lors d’un drainage faire un dépistage.

Pourquoi souffre-t-on de lipœdème ?

Aujourd’hui, la cause exacte n’est pas encore déterminée. Des facteurs génétiques héréditaires et hormonaux peuvent jouer un rôle. Les vaisseaux lymphatiques sont souvent plus tortueux et de plus petit calibre, ce qui ralentit le flux et favorise la rétention d’eau. Le lipoedème est encore trop souvent assimilé à de la prise de poids et culpabilise les personnes qui n’arrive pas à faire « fondre » ces jambes malgré de nombreux régimes qui ne font que renforcer l’évolution naturelle du lipoedème avec l’effet yoyo des régimes.

 

Une équipe de chercheurs australiens a identifié un gène en particulier (Bub1) qui provoque la prolifération pathologique des cellules graisseuses: c’est-à-dire que sous l’action de ce gène, non seulement les cellules graisseuses se multiplient, ce qu’elles ne devraient pas faire, mais les cellules multipliées sont en sus anormales. Les facteurs hormonaux expliqueraient que la maladie touche avant tout des femmes, et qu’elle se déclenche ou s’aggrave souvent durant les périodes de changements hormonaux telles que la puberté, la grossesse, la ménopause ou la prise ou l’arrêt de contraceptifs hormonaux.

Source: https://lipoedeme.ch/le-lipoedeme-en-bref/

Quel traitements naturels pour le lipœdème ?

La thérapie dite "conservatrice"

En Suisse, il n’existe pas de couverture universelle obligatoire des traitements du lipoedème. Néanmoins, un certain nombre de prestations sont à l’heure actuelle couvertes, et la couverture tend à s’améliorer, notamment depuis que la prise en charge de l’opération peut-être acceptée selon les cas.

Son traitement consiste généralement à soulager les symptômes et à freiner l’évolution du lipoedème par de la thérapie dite “conservatrice”:

  • Un drainage lymphatique adapté, plus profond qu’un drainage classique
  • La réduction de l’oedème avec un bandage compressif sur quelques jours pour faire dégonfler l’oedème avent le port d’une contention sur le long terme
  • De la contention sur mesure avec l’aide d’un orthopédistes et sur prescription médicale,
  • De l’exercice adapté (sports aquatiques, marche, vélo etc.) permet de contrôler la prise de poids et de calmer les douleurs. L’aquagym, le fitness, sports, nutrition peuvent dans être remboursés par certaines complémentaires.
  • Des bottes  de pressothérapie de bonne qualité peuvent soulager entre les séances de drainage.
  • Un contrôle de l’apport calorique pour ne pas prendre du poids.

Dans certains cas, la chirurgie  (liposuccion) pourrait être rembourée par la LAMAL mais uniquement les patientes qui souffrent de douleurs,  et pour lesquelles la thérapie conservatrice intensive citée plus haut est insuffisante après au moins 12 mois.

Cependant, il est important que cela soit effectué par un chirurgien expérimenté dans le traitement de cette pathologie. L’opération peut dans certains cas être remboursée par la LAMAL s’il est prouvé par l’assurance et l’hôpital que les autres mesures ne suffisent plus. Il faut dans ce cas être suivi par l’hôpital qui va d’abord demander à la personne de suivre une hygiène de vie dont les points ont été vu plus haut.

Pour débuter ces 12 mois de thérapie conservatrice, il faut donc un diagnostic, établi en général par un angiologue, et des ordonnances pour les vêtements de compression et les drainages lymphatiques manuels. Les 12 mois débutent au moment de la commande des vêtements de compression et du début des drainages. Il n’est pas nécessaire d’être suivie par le service d’angiologie du CHUV ou des HUG  pour débuter la thérapie conservatrice intensive: la plupart des angiologues peuvent en effet la prescrire.

Deux médecins de disciplines liées à la maladie (angiologie, dermatologie, chirurgie plastique, etc.) doivent après cette période recommander l’opération pour qu’elle soit prise en charge, et l’opération doit être réalisée par un spécialiste. La demande ne peut pas, en principe, être émise par la patiente ou son généraliste.

A l’heure actuelle, les patientes reçoivent aussi bien des refus que des accords des assurances, mais il semble que les accords deviennent plus réguliers, et les réponses des assurances plus rapides. En cas de refus de l’assurance, il est possible de faire recours. Si l’on dispose d’une protection juridique, on peut y faire appel (attention à la couverture de ce type de problèmes selon les contrats et aux délais de carence). Il peut donc être très utile pour les patientes de conclure une telle assurance avant de commencer toute démarche liée au remboursement d’une opération, voire avant le diagnostic ou dès celui-ci posé.

Source : https://lipoedeme.ch/assurances-en-suisse/

Quel évolution du lipoedème en l'absence de thérapie conservatrice?

  • Stade I: les tissus sont mous, la peau est relativement lisse.
  • Stade II: la peau présente des irrégularités, des indentations, des nodules de la taille d’un petit pois.
  • Stade III: la peau présente des irrégularités plus importantes, les tissus forment des plis voire des lobes (notamment au niveau des genoux et des hanches).
  • Stade IV: lipo-lymphœdème : développement du lymphœdème par-dessus le lipoedème (à noter que tous les stades peuvent présenter une insuffisance lymphatique plus ou moins grave).

Il est aussi important de relever que la douleur ou l’impact de la maladie ne sont pas nécessairement en rapport avec le stade. Certaines patientes en stade I ou II peuvent souffrir de douleurs invalidantes ou de limitations significatives de leur mobilité. Les atteintes de la mobilité sont liées parfois directement aux douleurs (sensation que les jambes vont exploser dans une position accroupie par exemple, ou d’extrême lourdeur dans une position debout prolongée), mais aussi à la répartition des tissus graisseux. Par exemple, les accumulations de graisse à l’intérieur des genoux, même à relativement faible volume, peuvent modifier la posture et la démarche, et générer des douleurs articulaires aux hanches et aux genoux.

Source: https://lipoedeme.ch/diagnostic-examens-du-lipoedeme/#types-et-stades

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